Questions sur la vaccination

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Pendant l’enfance, les maladies infectieuses sont nombreuses. Elles se manifestent par de la fièvre, un rhume, de la toux, des diarrhées, des vomissements ou des boutons qui disparaissent rapidement. Personne ne propose de vacciner contre ces maladies sans gravité.

Malheureusement, certaines infections contagieuses sont dangereuses et peuvent conduire à de graves complications ou parfois même être mortelles. Dans certains cas, il est possible d’en protéger son enfant en apprenant à son système immunitaire à se défendre, grâce à la vaccination. Les vaccins contiennent des microbes atténués ou tués, ou de petits morceaux de microbes, auxquels le système immunitaire réagit en construisant ses propres défenses, comme s’il s’agissait d’une infection naturelle. Cet entraînement lui permet de se préparer et de réagir rapidement par la suite, avant que la maladie ne devienne grave.

 

L’immunité naturelle transmise au nourrisson par le biais des anticorps maternels ne persiste que quelques mois, que l’enfant ait été allaité ou pas. Cette protection est par ailleurs très limitée face à certaines maladies. De très jeunes nourrissons peuvent ainsi contracter des maladies comme la coqueluche et des infections graves telles que celles causées par la bactérie Haemophilus influenzae ou les pneumocoques. Les conséquences de ces maladies sont souvent beaucoup plus sérieuses chez les enfants de moins d’un an que chez les enfants plus âgés. Afin de les protéger, il est donc important de les vacciner le plus tôt possible. Attendre reviendrait seulement à les exposer à des maladies aux séquelles potentiellement graves. Dans le cas du tétanos, même si le risque de contracter la maladie ne survient pas avant que l’enfant ne commence à ramper ou à marcher, pour qu’il soit immun à ce moment-là, il est important de débuter la vaccination à 2 mois car 3 doses sont nécessaires.

 

D’après des études peu fiables, des résumés d’études de qualité mais équivoques, ou des données empiriques qui n’ont de scientifique que l’aspect, les vaccins pourraient être une cause d’autisme. Nombre d’études rigoureuses montrent en revanche qu’il n’existe aucun lien entre le vaccin ROR ou le thiomersal et l’autisme. Si des parents évoquent d’autres hypothèses en ce sens, il est important : 1) de leur expliquer que vous comprenez que la santé de leur nourrisson compte plus que tout pour eux, mais aussi pour vous, et que vous ne voulez pas prendre le risque d’exposer leur enfant à une maladie à prévention vaccinale si le lien entre vaccins et autisme n’est pas prouvé ; 2) que l’apparition des symptômes d’autisme régressif coïncide souvent avec l’âge de la vaccination, mais que celle-ci n’est pas en cause ; 3) que sur un plan professionnel comme personnel, vous êtes persuadé de l’innocuité des vaccins ; et 4) de leur rappeler que les maladies à prévention vaccinale peuvent provoquer de graves complications, voire la mort, et n’ont pas disparu.

 

Les parents d’aujourd’hui n’ont souvent jamais vu de leurs yeux une maladie à prévention vaccinale. Ils se demandent alors si les vaccins sont vraiment nécessaires et si les risques qu’ils impliquent l’emportent sur la protection contre les maladies à prévention vaccinale qu’ils procurent. Expliquez-leur que vous avez pu constater à quel point ces maladies pouvaient être graves et qu’il existe actuellement des cas et des épidémies de maladies à prévention vaccinale dans la Région européenne. Rappelez-leur que même une fois éliminées, ces maladies peuvent réapparaître et toucher les enfants comme les adultes si elles sont importées dans la Région par des voyageurs. Vous pouvez également leur rappeler que l’on s’efforce en permanence de garantir la sécurité des vaccins et leur indiquer le site Web: http://www.who.int/immunization_safety/fr/index.ht

 

Certains parents trouvent qu’il existe trop de vaccins. Les calendriers vaccinaux nationaux, qui définissent l’âge d’administration des vaccins et des éventuels rappels, visent à protéger le plus tôt possible contre des maladies graves susceptibles de frapper les très jeunes enfants. Les parents se demandent parfois si tous les vaccins sont nécessaires, si l’administration simultanée de plusieurs vaccins peut être dangereuse, si leurs composants sont nocifs ou s’ils sont efficaces. Dans ce cas, vous pouvez insister sur la gravité des maladies qu’ils permettent d’éviter et leur dire que rien ne prouve, d’après ce que vous savez, que l’administration simultanée de plusieurs vaccins risque d’altérer ou de perturber le système immunitaire d’un enfant en bonne santé. Vous pouvez expliquer que pour protéger les nourrissons et les enfants le plus tôt possible, il convient de commencer chaque série de vaccins à l’âge requis, mais aussi d’effectuer la totalité de chaque cycle de vaccination en plusieurs doses pour que la protection soit optimale.

Il est normal que les parents s’inquiètent des réactions possibles aux vaccins ou de leurs effets secondaires, notamment si une fièvre, une rougeur ou d’autre réactions locales apparaissent à l’endroit de la piqûre ou si l’enfant est « grognon ». Dites-leur de surveiller l’apparition d’éventuels effets secondaires et expliquez-leur comment ils doivent traiter leur enfant et vous contacter s’ils observent une manifestation inquiétante. Pour leur montrer que ces effets secondaires sont très rares, faites-leur part d’un cas où vous avez vu des effets secondaires graves liés à un vaccin.

 

 

Les parents qui s’informent sur la sécurité des vaccins entendront certainement parler d’effets indésirables graves jusqu’alors ignorés, et l’on comprend qu’ils s’en inquiètent. Parlez-leur du sort des enfants avant l’apparition des vaccins. Dites-leur qu’il n’existe aucun lien biologique entre l’augmentation des cas d’autisme, d’asthme ou de diabète, entre autres, et la vaccination. Rien n’indique que les vaccins puissent rendre malade et tuer prématurément. En revanche, il est certain que ne pas se faire vacciner peut rendre malade et tuer prématurément.

 

Après la naissance, le nouveau-né commence à développer son propre système immunitaire, ce qui lui permettra d’affronter toutes sortes de maladies. Les nourrissons et les enfants en bas âge luttent en permanence contre de multiples vecteurs de maladie. Leur système immunitaire est en mesure de combattre simultanément plusieurs microbes. Pour une efficacité et une sécurité égales à celles des vaccins monovalents, les vaccins combinés réduisent le nombre d’injections nécessaires à l’immunisation de base et évitent ainsi de faire souffrir inutilement l’enfant. Les vaccins n’interviennent que pour une infime part dans l’activité quotidienne du système immunitaire de l’enfant en train de lutter contre différentes maladies.

 

On ne vaccine que contre un petit nombre de maladies. Par ailleurs, les enfants ont suffisamment l’occasion de réagir naturellement à différentes maladies sans leur faire encourir le risque de développer des complications graves. Aucune étude ne prouve que les enfants qui font naturellement les maladies aient un meilleur développement que ceux qui en sont protégés par le vaccin.

 

On a pu observer à maintes reprises que des maladies telles que la poliomyélite et la diphtérie, qui ont disparu chez nous, et des épidémies de coqueluche, de rougeole et de rubéole réapparaissent lorsque la couverture vaccinale baissait. Avant les vaccinations, on enregistrait par exemple en Suisse chaque année quelque 3 000 cas de diphtérie, 700 cas de poliomyélite, 200 cas de Haemophilus influenzae (méningite, épiglottite), 50 décès de tétanos et plusieurs dizaines de cas de malformations congénitales à la suite de rubéoles contractées pendant la grossesse. Tant que la maladie n’a pas totalement disparu, le virus continue de circuler. Si la protection de la population diminue, la maladie risque à nouveau de prendre de l’ampleur.

 

En matière de vaccins, le risque zéro n’existe pas. Cependant, les risques liés aux vaccins sont nettement plus faibles que ceux que pourrait présenter la maladie si elle se développait naturellement. Des effets indésirables graves surviennent dans moins d’un cas sur 100 000. Face à des symptômes de maladie (p. ex. fièvre, troubles digestifs), il y a lieu de se demander s’ils sont véritablement liés à l’administration du vaccin, dès lors que l’on sait que ces troubles sont fréquents chez les enfants. En Suisse, la mort subite du nourrisson touche chaque année environ soixante enfants dans leur première année de vie. Il est fort probable que certains d’entre eux avaient été vaccinés peu de temps avant de décéder. Il n’en demeure pas moins que les deux séquences – la vaccination et la mort – n’ont pas de relation de cause à effet et qu’il s’agit d’une tragique coïncidence. Des études récentes montrent qu’il est possible que les enfants vaccinés soient moins souvent victimes du syndrome de la mort subite du nourrisson que les enfants non vaccinés. Grâce aux vaccins, des millions d’enfants ont été protégés efficacement contre des maladies pouvant avoir des conséquences graves.

 

Vous devez en informer le médecin avant chaque vaccination, si votre enfant:

+ ne se sent pas bien,

+ est sous médicaments,

+ a développé des réactions à la suite d’une vaccination antérieure,

+ a déjà présenté des réactions allergiques sévères,

+ a un déficit immunitaire,

+ est séropositif au VIH.

Même si toutes sortes de propos erronés circulent à ce sujet, il n’existe que très peu de cas dans lesquels une vaccination est contre-indiquée. En cas de doute, parlez-en avec votre médecin!

 

 

Oui, les nourrissons qui fréquentent une structure d’accueil collectif (crèches, maman de jour avec plusieurs enfants, etc.) devraient avoir reçu au moins 2 doses de vaccin contre la coqueluche un mois avant l’entrée dans cette structure. Un schéma accéléré est donc recommandé pour les nourrissons qui iront dans une structure d’accueil collectif avant l’âge de 5 mois (2–3–4 mois). Le prochain rappel devrait être effectué entre 12 et 15 mois, plutôt qu’entre 15 et 24 mois. Il est également recommandé d’avancer la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. La première dose devrait être administrée à 9 mois et la seconde entre 12 et 15 mois.