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La coqueluche est une maladie provoquée par la bactérie Bordetella pertussis. Elle se manifeste par des accès de toux, des difficultés à respirer (surtout à l’inspiration), et des vomissements provoqués par les sécrétions bronchiques ou la nourriture.

Les violents accès de toux peuvent durer pendant des semaines et empêchent l‘enfant de bien respirer, de dormir et de s’alimenter. Chez le nourrisson, cette maladie peut provoquer des pauses de la respiration ou même un arrêt respiratoire. Les autres complications de la coqueluche sont la pneumonie, l’otite moyenne, les convulsions (2 à 4 enfants sur 100) et des lésions cérébrales (5 enfants sur 1’000) qui peuvent laisser des séquelles à vie.

Un traitement antibiotique ne protège pas contre les complications de la coqueluche.

Vaccin contre la coqueluche

Le vaccin contre la coqueluche contient quelques (2-3) protéines de la surface de la bactérie. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

Les vaccins combinés Diphtérie-Tétanos-Coqueluche- (+/- Polio-Hib-Hépatite B) permettent de limiter le nombre d’injections tout en protégeant efficacement contre plusieurs maladies.

La protection induite par la maladie ou par la vaccination contre la coqueluche ne dure pas très longtemps. Ainsi, des rappels réguliers sont nécessaires.

La vaccination contre la coqueluche est recommandée :

  • aux bébés dès l’âge de 2 mois.
  • aux enfants (à 12 mois, puis dès que possible entre 4 et 7 ans).
  • aux adolescents (11-15 ans).
  • aux adultes entre 25 et 29 ans, en particulier les parents ou futurs parents.
  • à toutes les femmes enceintes (de préférence déjà au 2e trimestre de la grossesse), pour qu’elles puissent transmettre des anticorps protecteurs à leur bébé.
  • La vaccination contre la coqueluche est aussi recommandée aux adultes en contacts réguliers avec des bébés de moins de 6 mois, y compris aux grands-parents ayant souvent la garde de leurs petits enfants.

Degré de protection du vaccin contre la coqueluche

Le vaccin contre la coqueluche protège environ 9 personnes sur 10 contre les formes graves de la maladie et environ 1 personne sur 7 contre toutes les formes. La protection des nourrissons par la vaccination de la mère pendant la grossesse atteint >90%, toutes formes confondues.

La vaccination ou l’infection naturelle ne protègent pas à vie contre la coqueluche, raison pour laquelle des rappels sont recommandés jusqu’à l’âge adulte.

Effets secondaires connus du vaccin contre la coqueluche

Les vaccins combinés contre diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-méningite à Hib (avec ou sans hépatite B) ont été développés spécialement pour les nourrissons. Pour les adolescents et les adultes, le vaccin contre la coqueluche est combiné aux vaccins contre le tétanos, la diphtérie et éventuellement la polio.

La vaccination peut provoquer dans 5 à 15% des cas une réaction locale (rougeur, tuméfaction, douleur au point d’injection) ou une réaction plus générale (par exemple de la fièvre, généralement moins de 39°C). Ces réactions se manifestent en général 24 à 48 h après la vaccination et disparaissent très vite. En cas de fièvre élevée, des convulsions fébriles peuvent survenir. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination.

Environ un nourrisson sur 1’000 pleure et reste inconsolable durant quelques heures après la vaccination.

Dans de très rares situations, une réaction allergique à certains composants du vaccin peut se produire. Ceci se manifeste en général par une rougeur généralisée de la peau et/ou des démangeaisons. Des réactions plus sévères, comme un choc anaphylactique, sont extrêmement rares (moins d’un cas par million).

Une tuméfaction du bras vacciné peut aussi s’observer, particulièrement chez les grands enfants ou les adultes. Elle disparaît en 2-3 jours.

D’autres problèmes sont parfois signalés après une vaccination. Ils sont extrêmement rares (1 cas par cent mille ou par 1 million). Dans ces conditions, il est difficile d’établir si le vaccin est réellement la cause de cet incident ou s’il s‘agit d‘une coïncidence.

Il est important de savoir que les vaccins n’affaiblissent pas le système immunitaire des nourrissons et qu’ils n’augmentent pas le risque de développer par la suite des allergies ou d’autres maladies.

 

La diphtérie est une maladie provoquée par la bactérie Corynebacterium diphtheriae. Elle n’existe que chez l’Homme et est transmise par des gouttelettes de sécrétions lors de toux ou d’éternuement, plus rarement par le contact des mains.

La maladie débute par une simple angine qui peut rapidement évoluer vers un tableau clinique menaçant la vie. Environ 10% des cas de diphtérie entraînent la mort malgré les meilleurs traitements. La diphtérie forme des membranes dans la gorge qui empêchent la circulation de l’air et conduisent à une asphyxie. Certaines bactéries produisent une toxine qui peut affaiblir le cœur, entraîner une paralysie ou provoquer la défaillance d’organes vitaux.

Vaccination contre la diphtérie

Aucun vaccin protégeant seulement contre la diphtérie n’est disponible en Suisse. Les vaccins combinés Diphtérie-Tétanos (+/- Polio-Coqueluche-Hib-Hépatite B) permettent de limiter le nombre d’injections tout en protégeant efficacement contre plusieurs maladies. Le vaccin contre la diphtérie contient seulement la toxine diphtérique inactivée. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

La protection induite par la maladie ou par la vaccination contre la diphtérie ne dure pas très longtemps. Ainsi, des rappels réguliers sont nécessaires.

La vaccination contre la diphtérie est recommandée :

  • aux bébés dès l’âge de 2 mois.
  • aux enfants (à 12 mois, puis entre 4 et 7 ans).
  • aux adolescents (11-13 ans).
  • aux jeunes adultes entre 25 et 29 ans.
  • aux adultes et aux seniors (tous les 20 ans pour les vaccins reçus entre 25 et 64 ans, puis tous les 10 ans).
  • Ces rappels réguliers sont nécessaires pour maintenir la protection.

Degré de protection du vaccin contre la diphtérie

Les vaccins combinés permettent de limiter le nombre d’injections tout en protégeant efficacement contre plusieurs maladies.

Les vaccins assurent une protection d’environ 90% contre la diphtérie. Les adultes restent protégés tant qu’ils vivent dans un pays où la majorité des petits enfants est vaccinée.

Effets secondaires connus du vaccin contre la diphtérie

Les vaccins combinés contre diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-méningite à Hib (avec ou sans hépatite B) ont été développés spécialement pour les nourrissons. Pour les grands enfants ou les adultes, le vaccin contre la diphtérie est combiné au vaccin contre le tétanos.

La vaccination peut provoquer dans 5  à 15% des cas une réaction locale (rougeur, tuméfaction, douleur au point d’injection) ou une réaction plus générale (par exemple de la fièvre, généralement moins de 39°C). Ces réactions se manifestent en général 24 à 48h après la vaccination et disparaissent très vite. En cas de fièvre élevée, des convulsions fébriles peuvent survenir. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination.

Environ un nourrisson sur 1’000 pleure et reste inconsolable durant quelques heures après la vaccination.

Dans de très rares situations, chez des enfants prédisposés, une réaction allergique à certains composants du vaccin peut se produire. Ceci se manifeste en général par une rougeur généralisée de la peau et/ou des démangeaisons. Des réactions plus sévères, tel un choc anaphylactique, sont extrêmement rares (moins d’un cas par million).

Une tuméfaction du bras vacciné peut aussi s’observer, particulièrement chez les grands enfants. Elle disparaît en 2-3 jours.

D’autres problèmes sont parfois signalés après une vaccination. Ils sont extrêmement rares (1 cas par cent mille ou par 1 million). Dans ces conditions, il est difficile d’établir si le vaccin est réellement la cause de cet incident ou s’il s‘agit d‘une coïncidence.

Il est important de savoir que les vaccins n’affaiblissent pas le système immunitaire des nourrissons et qu’ils n‘augmentent pas le risque de développer par la suite des allergies ou d’autres maladies.

Fièvre jaune

La fièvre jaune est une maladie virale, parfois mortelle, transmise par les moustiques.

Dans les 3 à 6 jours suivant l’infection survient une fièvre importante, des frissons, des maux de tête et des douleurs musculaires, des nausées et des vomissements. Les patients atteints de cette forme bénigne guérissent en 3-4 jours.

15% des malades ont cependant une nouvelle poussée de fièvre après une rémission de 1 à 2 jours. Apparaissent alors des douleurs abdominales, un gonflement du foie, une jaunisse, et des hémorragies de la peau, des muqueuses et du système digestif. La mortalité de cette forme sévère est de 20 à plus de 50%. Les touristes souffrent le plus souvent de la forme grave de la maladie.

Le virus de la fièvre jaune est répandu dans les régions tropicales d’Afrique ainsi que d’Amérique centrale et du Sud. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que chaque année 84 000 à 170 000 personnes dans le monde souffrent de la fièvre jaune et que 29 000 à 60 000 en meurent.

Vaccination contre la fièvre jaune

Le vaccin contre la fièvre jaune est un vaccin vivant atténué pour déclencher de bonnes défenses immunitaires sans provoquer la maladie. Il ne contient pas d’aluminium.

Pendant longtemps, la vaccination était recommandée tous les 10 ans. Actuellement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne recommande plus qu’une seule dose – estimée suffisante pour une protection à vie. Cependant, certains pays n’ont pas encore adapté leur législation.

La vaccination contre la fièvre jaune est recommandée dans certains pays, et même obligatoire pour séjourner ou transiter par la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et ceux de l’Amérique latine touchant le bassin amazonien, Panama inclus.

Efficacité de la vaccination

La vaccination contre la fièvre jaune est très efficace (pratiquement 100%). L’efficacité commence environ 10 jours après la vaccination et dure toute la vie.

Effets secondaires connus du vaccin contre la fièvre jaune

Les réactions au vaccin contre la fièvre jaune sont généralement bénignes et comprennent des maux de tête, des douleurs musculaires et de légères fièvres. Très rarement, il est possible de développer des réactions graves, voire mortelles, au vaccin contre la fièvre jaune. Celles-ci incluent :

  • Une réaction allergique, y compris une difficulté à respirer ou à avaler (anaphylaxie)
  • Un gonflement du cerveau, de la moelle épinière ou des tissus environnants (encéphalite ou méningite).
  • Le syndrome de Guillain-Barré, une maladie rare du système nerveux dans laquelle le système immunitaire d’une personne endommage les cellules nerveuses, causant une faiblesse musculaire et, parfois, une paralysie.
  • Un dysfonctionnement ou une défaillance d’un organe interne.

Si vous avez récemment reçu le vaccin contre la fièvre jaune et que vous avez de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des douleurs de la diarrhée ou que vous vomissez, il est recommandé de consulter votre médecin.

Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une maladie grave provoquée par la bactérie Salmonella typhi. L’infection se transmet par l’eau potable ou des aliments (crustacés, crèmes glacées, pâtisseries, sauces, etc.) contaminés par les matières fécales de personnes infectées.

La fièvre typhoïde provoque une fièvre élevée, des maux de tête et de ventre, une perte d’appétit, une toux sèche, et parfois de petites taches sur le corps. Des complications sévères peuvent survenir, comme des hémorragies intestinales ou des abcès dans différents organes.

Les bactéries de la fièvre typhoïde sont essentiellement présentes dans les pays chauds où l’hygiène est peu développée. Entre 20 à 50 cas sont déclarés chaque année en Suisse chez des voyageurs.

Vaccination contre la fièvre typhoïde

L’utilisation d’antibiotiques en cas de forte fièvre pendant un voyage permet d’abaisser le taux de mortalité à moins de 1%.

Il existe un vaccin oral vivant atténué contre la typhoïde. Son administration est simple puisqu’il suffit d’avaler trois capsules en l’espace de 5 jours. Aussi il existe la forme injectable recommandée à partir de 2 ans.

Degré de protection du vaccin contre la fièvre typhoïde

La vaccination donne une protection de 50 à 70% débutant 15 jours après avoir avalé la dernière capsule. La durée de protection ne dépasse pas un an. La protection pour la forme injectable est de 74%.

Effets secondaires connus du vaccin contre la fièvre typhoïde

La vaccination est bien tolérée et les effets secondaires sont rares.

Grippe (influenza)

La grippe est une maladie provoquée par les virus Influenza A et Influenza B.

Les premiers symptômes de la grippe incluent notamment une sensation de malaise général, un abattement, une brusque poussée de fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, généralement suivis d’une perte d’appétit et de vertiges. Fréquemment, les patients font état de gêne oculaire, notamment lors de mouvements latéraux, de photophobie, de larmoiements et de sensations de brûlure.

La deuxième phase se caractérise par l’intensification des symptômes respiratoires, tels que toux sèche, maux de gorge, enrouement et écoulement nasal. Les enfants présentent fréquemment des symptômes gastro-intestinaux importants, tels que nausées, vomissements, maux de ventre et diarrhées. La fièvre, symptôme le plus visible, augmente rapidement au cours des 12 premières heures pour atteindre des valeurs supérieures à 38°C, avec des pics à 41°C. La fièvre dure en général 3 jours, parfois avec une évolution intermittente en cas d’administration de médicaments contre la fièvre (antipyrétiques), mais elle peut persister jusqu’à 8 jours.

La convalescence dure en moyenne 1 à 2 semaines, mais peut s’étendre sur quelques semaines de plus.

Vaccins contre la grippe

Les vaccins contre la grippe contiennent les protéines de surface des 3 ou 4 souches virales considérées comme les plus probables de circuler pendant l’hiver en Suisse. Ils ne contiennent pas de sel d’aluminium.

Pour rester efficace, la vaccination doit être répétée chaque année, entre septembre et décembre, même lorsque les virus en circulation et les vaccins ne changent pas.

Recommandations pour toutes et tous

La vaccination reste la prévention la plus simple, efficace et économique pour se protéger soi-même et son entourage de la grippe et de ses complications.

Recommandations pour personnes à risque accru de complications

  • les personnes de 65 ans et plus
  • les personnes (dès l’âge de 6 mois) avec l’une des maladies chroniques suivantes:
    • maladies cardiaques
    • maladies pulmonaires (par exemple, asthme)
    • troubles métaboliques affectant les fonctions cardiaque, pulmonaire ou rénale (par exemple, diabète ou obésité morbide, IMC >= 40)
    • troubles neurologiques (par exemple, maladie de Parkinson, troubles cérébrovasculaires) ou de l’appareil locomoteur affectant les fonctions cardiaque, pulmonaire ou rénale)
    • hépatopathies ou insuffisance rénale
    • asplénie ou trouble fonctionnel de la rate (y compris hémoglobinopathie)
    • immunodéficience (par exemple, infection VIH, cancer, thérapie immunosuppressive)
  • les femmes enceintes ou ayant accouché au cours des 4 semaines précédentes
  • les enfants nés prématurément (nés avant la 33e semaine ou avec un poids inférieur à 1500g à la naissance) dès l’âge de 6 mois pendant les deux premiers hivers suivant la naissance
  • les résidents des maisons de soins et des établissements pour patients atteints de maladies chroniques

Recommandations pour personnes à risque accru d’exposition et/ou de transmission

  • Personnel médical et personnel soignant
  • Entourage familial des personnes à risque élevé de complications

Degré de protection des vaccins contre la grippe

Si les antigènes contenus dans le vaccin correspondent aux virus en circulation, la vaccination offre aux enfants et adultes en bonne santé une protection efficace. Selon la saison et selon les personnes vaccinées, les études estiment l’efficacité de 20 à 80 %. Pour un certain nombre de personnes faisant partie d’un groupe à risque, et notamment chez les personnes âgées, la vaccination contre la grippe est moins efficace mais permet toutefois de réduire la morbidité et la mortalité grippale.

Effets secondaires connus des vaccins contre la grippe

La vaccination antigrippale est très sûre. Ses effets sont connus et, depuis 1945, plusieurs milliards de doses ont été administrées dans le monde entier. Tous les vaccins antigrippaux trivalents utilisés en Suisse à l’heure actuelle sont inactivés, ils ne contiennent donc pas de virus infectieux de nature à provoquer une grippe, mais uniquement les antigènes de trois souches de virus de la grippe momentanément en circulation (une souche de chacun des virus A/H1N1, A/H3N2 et Influenza B).

L’effet secondaire potentiel le plus fréquent est, chez 10 à 40% des personnes vaccinées, une légère réaction locale au point d’injection, qui s’estompe au bout de quelques heures à deux jours, sans thérapie. On observe des symptômes généraux sans gravité tels que fièvre, nausées, douleurs musculaires, articulaires et céphalées, ainsi que d’autres symptômes grippaux chez 5 à 10% des personnes vaccinées.

Les réactions graves de type allergique – angio-œdème, asthme, anaphylaxie – sont très rares (moins de 1 cas pour 10 000 vaccinés) et s’expliquent en général par une hypersensibilité aux protéines de l’œuf de poule. Des phénomènes indésirables neurologiques, par exemple un syndrome de Guillain-Barré (SGB), sont également très rares.

Haemophilus influenzae b

Haemophilus influenzae type b (Hib) est le nom de la bactérie qui provoque chez les nourrissons et les petits enfants une méningite purulente ou une inflammation de l’épiglotte pouvant conduire à un étouffement rapide. Même en administrant des antibiotiques efficaces, cette maladie entraîne dans un cas sur 10 des séquelles graves et irréversibles comme une surdité, un handicap physique ou mental – ou même la mort.

Vaccin contre Haemophilus influenzae b (Hib)

Le vaccin contre Haemophilus influenzae type b contient seulement le sucre de la capsule de la bactérie, conjuguée à une protéine porteuse. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

Le vaccin existe seul ou inclus dans les vaccins penta- et hexavalents des nourrissons. Plusieurs doses sont nécessaires.

La vaccination contre les méningites et autres maladies dues à la bactérie Haemophilus influenzae b (Hib) est recommandée :

  • aux bébés dès l’âge de 2 mois
  • aux petits enfants entre 1 et 5 ans

Après l’âge de 5 ans, la vaccination n’est plus nécessaire (immunité naturelle), sauf dans le cas de certaines maladies

Degré de protection du vaccin contre Haemophilus influenzae b (Hib)

Ce vaccin assure une protection efficace (environ 95%) contre les infections à Hib – qui peuvent avoir des complications graves, voire mortelles – et qui touchent aujourd’hui encore ceux qui ne sont pas vaccinés (environ 100 cas déclarés par an en Suisse).

Effets secondaires connus du vaccin contre Haemophilus influenzae b (Hib)

Les vaccins combinés ont été développés spécifiquement pour les nourrissons. La vaccination peut provoquer dans 5 à 15% des cas une réaction locale (rougeur, tuméfaction, douleur au point d’injection) ou une réaction plus générale (par exemple de la fièvre, généralement en dessous de 39°C).

Ces réactions se manifestent en général 24 à 48h après la vaccination et disparaissent très vite. En cas de fièvre élevée, des convulsions fébriles peuvent survenir. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination. Environ un nourrisson sur 1000 pleure et reste inconsolable durant quelques heures après la vaccination. Dans de très rares situations, chez des enfants prédisposés, une réaction allergique à certains composants du vaccin peut se produire. Ceci se manifeste en général par une rougeur généralisée de la peau et/ou des démangeaisons. Une tuméfaction du bras peut aussi s’observer, particulièrement chez les grands enfants. Elle disparaît en 2-3 jours.

Des réactions plus sévères, comme un choc anaphylactique, sont extrêmement rares (moins d’un cas par million). D’autres problèmes sont parfois signalés après une vaccination. Ils sont extrêmement rares (1 cas par 100 000 ou par 1 million). Dans ces conditions, il est difficile d’établir si le vaccin est réellement la cause de cet incident ou s’il s’agit d’une coïncidence. Il est important de savoir que les vaccins n’affaiblissent pas le système immunitaire des nourrissons et qu’ils n’augmentent pas le risque de développer par la suite des allergies ou d’autres maladies.

Hépatite A

Le virus de l’hépatite A est transmis par de l’eau, des jus ou des aliments insuffisamment cuits (salades, fruits non pelés, fruits de mer, glaçons), essentiellement dans des pays où les conditions d’hygiène peuvent être insuffisantes (Asie y compris la Turquie, tout le continent africain, Amérique centrale et du Sud, Europe de l’Est).

L’hépatite A est généralement bénigne si elle est attrapée pendant l’enfance, même si des complications graves existent. Chez l’adulte, l’hépatite A provoque une perte d’appétit et des nausées, une jaunisse, de la fièvre et une intense fatigue pouvant durer des semaines, voire quelques mois. Une fois la guérison obtenue, il n’y a par contre – contrairement à l’hépatite B – pas de risque de passage à une forme chronique.

L’hépatite A peut – dans de très rares cas – se présenter sous une forme fulminante pouvant être mortelle et nécessiter une greffe de foie.

Vaccin contre l’hépatite A

Le vaccin contre l’hépatite A contient des virus (inactivés), dont l’action est soutenue par un sel d’aluminium. Il est disponible seul ou combiné à un vaccin contre l’hépatite B.

La vaccination contre l’hépatite A nécessite 2 doses à 6 mois d’intervalle. La vaccination combinée hépatite A/B nécessite 2 doses à 6 mois d’intervalle si la personne vaccinée a moins de 16 ans. À 16 ans révolus, il faut 3 doses, la deuxième après 1 mois et la troisième après 6 mois.

Recommandations pour personnes à risque accru de complications

  • Les patients avec maladie hépatique chronique

Recommandations pour personnes à risque accru d’exposition et/ou de transmission

  • Les voyageurs à destination de pays de moyenne et haute endémicité.
  • Les enfants originaires de pays de moyenne et haute endémicité qui vivent en Suisse et retournent dans leur pays pour des séjours temporaires.
  • Les usagers de drogues injectables.
  • Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
  • Les personnes en contact professionnel étroit avec des consommateurs de drogues.
  • Les personnes en contact professionnel étroit avec des personnes en provenance de pays à haute endémicité.
  • Les travailleurs des canalisations et des stations d’épuration.
  • Le personnel de laboratoire travaillant avec des virus de l’hépatite A.
  • En prévention secondaire dans les 7 jours après l’exposition.

La vaccination nécessite 2 doses de vaccin. Des rappels ne sont pas nécessaires.

Degré de protection du vaccin contre l’hépatite A

Le vaccin est sûr, bien toléré et immunogène chez 99% des vaccinés après 2 doses. L’efficacité du vaccin pour la prévention des symptômes de l’hépatite A est de 95% à 100%. Les rares cas d’hépatite A chez des personnes pourtant vaccinées sont généralement atténués. L’efficacité du vaccin peut être réduite chez les personnes âgées.

Effets secondaires connus du vaccin contre l’hépatite A

La vaccination contre l’hépatite A est généralement très bien supportée. Une réaction locale (rougeur, douleur, enflure) à l’endroit de l’injection peut survenir. Des réactions comme maux de tête, fatigue ou fièvre sont plus rares. Toutes ces réactions disparaissent en 1-3 jours.

La survenue d’effets secondaires graves ou de complications après la vaccination contre l’hépatite A est extrêmement rare.

Hépatite B

Le virus de l’hépatite B s’attrape par contact avec le sang, ou lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée. La phase aiguë se manifeste par une jaunisse (coloration jaune de la peau et des yeux), de la fatigue et des vomissements. Elle peut cependant aussi passer inaperçue.

Le risque principal de l’hépatite B est qu’elle devienne chronique et entraîne le développement d’une cirrhose ou d’un cancer du foie. Ce risque est particulièrement élevé (50-90%) pour les nouveau-nés de mères infectées, qui doivent absolument être protégés par la vaccination dès leur naissance.

Dans la population adulte, le risque de développer une hépatite B chronique est d’environ 1 sur 10.

Une personne qui a été infectée par le virus de l’hépatite B reste infectée et contagieuse toute sa vie.

Vaccin contre l’hépatite B

Le vaccin contre l’hépatite B contient une seule des protéines du virus. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

Il existe soit seul, soit combiné à l’hépatite A (voyageurs) ou bien inclus dans les vaccins combinés hexavalents des nourrissons.

La vaccination contre l’hépatite B nécessite en principe 3 doses (0, 1, 6 mois). La vaccination combinée avec l’hépatite A ne nécessite que 2 doses, si la première injection est faite avant l’âge de 16 ans. Mais 4 doses sont nécessaires en cas d’utilisation d’un vaccin hexavalent pour les nourrissons, ou d’un schéma de vaccination accéléré (0, 1, 2, 12 mois).

Recommandations pour toutes et tous

La vaccination contre l’hépatite B est recommandée pour tous au plus tard à l’adolescence. Elle peut être effectuée à tout âge à partir de la naissance et nécessite plusieurs doses (2 à 4 doses) réparties sur une durée de 6 à 12 mois, selon l’âge et le schéma de vaccination choisi. Elle devrait être terminée au plus tard à l’adolescence (entre 11 et 15 ans), si possible avant le début de la vie sexuelle.

Recommandations pour personnes à risque accru de complications

  • Nouveau-nés de mères HBsAG positives
  • Patients avec maladie hépatique chronique
  • Patients sous traitement immunosuppresseur

Recommandations pour personnes à risque accru d’exposition et/ou de transmission

  • Personnel médical et personnel soignant
  • Personnel de laboratoires d’analyses médicales
  • Consommateurs de drogues
  • Personnes changeant souvent de partenaires sexuels
  • Sujets ayant des contacts étroits avec des personnes HBsAg positives
  • Travailleurs sociaux, personnel des prisons et de la police en contact fréquent avec des consommateurs de drogue
  • Personnes handicapées mentales et personnel des institutions pour handicapés mentaux

Degré de protection du vaccin contre l’hépatite B

Après une vaccination complète, plus de 95% des jeunes sont protégées de façon prolongée, probablement à vie. La vaccination est moins efficace après l’âge de 20-25 ans. Depuis l’introduction de la vaccination généralisée des adolescents en 1998, les hépatites B aiguës ont diminué de 84% chez les jeunes entre 15 et 19 ans. Entre 1999 et 2003, aucun cas n’a été observé chez un jeune ayant été vacciné contre l’hépatite B.

Effets secondaires connus du vaccin contre l’hépatite B

La vaccination contre l’hépatite B est généralement très bien supportée. Une réaction locale (rougeur, douleur, enflure) à l’endroit de l’injection peut survenir chez environ 1 personne sur 10. Des réactions comme maux de tête, fatigue ou fièvre sont encore plus rares. Toutes ces réactions disparaissent en 1-3 jours. Une réaction allergique grave à un composant du vaccin est extrêmement rare (1- 2 personnes par million de doses de vaccin administrées) et plus de 55 millions de personnes ont été vaccinées sans complications à travers le monde.

Certains problèmes de santé sont parfois signalés pendant les jours ou les semaines suivant une vaccination, pouvant faire craindre que le vaccin en soit en cause. Par exemple, à la suite de certaines inquiétudes survenues en France, de nombreuses études* ont été effectuées entre 1996 et 2004 pour s’assurer que la vaccination contre l’hépatite B n’augmentait pas le risque de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques. Ces études n’ayant pas montré d’augmentation de ce risque chez les personnes vaccinées contre l’hépatite B, cette vaccination est désormais recommandée dans le monde entier.

HPV – virus du papillome humain

Il existe plus d’une centaine de virus du papillome humain (HPV) qui infectent la peau ou les muqueuses génitales. Ces virus se transmettent très facilement au cours des relations sexuelles, par simple contact avec la peau ou les muqueuses infectées. Certaines souches de virus HPV provoquent des verrues génitales et d’autres des lésions précancéreuses et cancéreuses des régions génitales, de la bouche ou de la gorge.

La plupart des infections à virus HPV ne provoquent aucun symptôme et la personne infectée ne sait pas qu’elle est contagieuse. Certains virus HPV (comme les types 6 et 11) provoquent des verrues génitales (appelées condylomes) visibles ou cachées. On estime qu’une personne vivant en Suisse sur 10 en souffrira au cours de sa vie. D’autres virus HPV (tels les types 16 et 18) sont capables de persister pendant des mois ou des années dans les cellules infectées et de provoquer des cancers des régions génitales, de la bouche ou de la gorge.

Incidence des infections à HPV chez les femmes

Chez une femme sur 4 ou 5 environ, une infection par un virus HPV 16 ou 18 dégénère en pré-cancer ou en cancer, par exemple du col de l’utérus. Ceci ne peut être diagnostiqué que par un examen gynécologique spécialisé avec un frottis de dépistage et éventuellement des examens complémentaires. Aucun médicament ne permet de guérir un pré-cancer ou un cancer provoqué par un virus HPV. Mais s’ils sont détectés à temps, un traitement par laser ou chirurgical peut être efficace.

Le cancer du col de l’utérus est donc la conséquence d’une infection à virus HPV. Dans le monde, il est la quatrième cause de cancer de la femme. En Suisse, plus de 5 000 femmes sont confrontées chaque année à un diagnostic de pré-cancer du col de l’utérus et doivent subir des examens complémentaires et/ou une intervention chirurgicale. Ce sont le plus souvent des femmes jeunes, même si un cancer peut parfois n’apparaître que 20 ou 30 ans plus tard. Ainsi chaque année en Suisse, environ 250 femmes présentent un cancer du col de l’utérus et environ 80 en décèdent, malgré un programme national incluant des dépistages réguliers et malgré tous les traitements disponibles.

Incidence des infections à HPV chez les hommes

Les infections à HPV font partie des infections sexuellement transmissibles les plus courantes. La moitié d’entre elles touchent les jeunes entre 15 et 24 ans. Si la plupart de ces infections ne provoquent aucun symptôme – la personne infectée ne sait donc pas qu’elle est contagieuse – certaines provoquent des verrues génitales (appelées condylomes) visibles ou cachées; en Suisse, ces verrues affectent environ une personne sur dix. Certains types de virus HPV (16 et 18) sont capables de persister pendant des mois ou des années dans les cellules infectées, puis de provoquer des cancers de la bouche ou de la gorge.

 

Vaccin contre les HPV

Le vaccin contre HPV contient une seule protéine virale, commune à différentes souches de virus pour élargir son efficacité. Son action est soutenue par un sel d’aluminium (Gardasil 9) ou par un nouvel adjuvant (Cervarix).

La vaccination nécessite 2 doses (0, 4-6 mois) si elle débute avant le 15anniversaire. Par la suite, 3 doses sont nécessaires (0, 1-2, 4-6 mois).

Recommandations pour les filles et les jeunes femmes

La vaccination contre le cancer du col de l’utérus et autres maladies causées par les virus HPV est recommandée à toutes les adolescentes entre 11 et 14 ans (avant le 15anniversaire, il suffit de 2 doses; par la suite, 3 doses sont nécessaires). Un rattrapage de la vaccination de base est recommandé à toutes les jeunes filles de 15 ans à 19 ans (avant le 20anniversaire) qui ne sont pas encore vaccinées (3 doses), même si elles ont déjà eu des relations sexuelles. En effet, le vaccin pourra les protéger contre les virus HPV qui n’ont pas été attrapés avant la vaccination.

La vaccination est également indiquée à titre individuel pour certaines jeunes femmes entre 20 et 26 ans, en fonction de leur histoire personnelle. L’utilité de la vaccination diminue lorsque le risque d’avoir déjà été infecté est grand, par exemple pour les femmes ayant eu plusieurs partenaires différents. Une décision de vaccination doit donc être prise de façon individuelle.

La vaccination contre le HPV est remboursée par l’assurance obligatoire des soins et exempte de franchise entre 11 et 26 ans, à condition d’être effectuée dans le cadre de programmes de vaccination menés par les cantons.

Recommandations pour les garçons et les jeunes hommes

La vaccination contre les cancers génitaux et autres maladies causées par les virus HPV est recommandée aux adolescents entre 11 et 14 ans qui souhaitent se protéger contre un risque fréquent (verrues génitales) ou rare mais grave (cancers génitaux, de la bouche ou de la gorge). Avant le 15anniversaire, il suffit de 2 doses. Un rattrapage de la vaccination de base est recommandé aux jeunes hommes de 15 à 19 ans (avant le 20anniversaire) qui ne sont pas encore vaccinés et souhaitent se protéger (3 doses sont nécessaires).

La vaccination est également indiquée à titre individuel pour certains jeunes hommes de 20 à 26 ans, en fonction de leur histoire personnelle et facteurs de risques. L’utilité de la vaccination diminue lorsque le risque d’avoir déjà été infecté est grand, par exemple pour les garçons qui ont déjà eu plusieurs partenaires. Une décision de vaccination doit donc être prise de façon individuelle.

La vaccination contre le HPV est remboursée pour tous les garçons et jeunes hommes par l’assurance obligatoire des soins et exempte de franchise entre 11 et 26 ans, à condition d’être effectuée dans le cadre de programmes de vaccination menés par les cantons.

Recommandations pour sujets à risques accrus de complications

Le risque de cancer après une infection HPV est fortement augmenté par la diminution des défenses immunitaires provoquées par certains médicaments ou maladies. Il est donc important de s’assurer que les jeunes entre 11 et 26 ans avec un problème de santé nécessitant – ou susceptible de nécessiter – une immunosuppression à l’avenir soient bien vaccinés contre les virus HPV. Exemples: maladies rhumatismales ou auto-immunes; infection à VIH; maladie susceptible de nécessiter une transplantation d’organe.

Degré de protection du vaccin contre les HPV

On estime que la vaccination contre le HPV pourrait théoriquement éviter 80 à 180 nouveaux cas de cancer par année chez les hommes, et environ 300 cas chez les femmes.

Les deux vaccins actuels offrent une protection vaccinale comparable contre les HPV des types 16 et 18. Le Cervarix® offre une protection croisée un peu meilleure, dans la mesure où il couvre des types de virus qui ne sont pas contenus dans le vaccin. Il assure également une protection partielle contre certains des cinq autres types de virus couverts par le Gardasil 9®. Dans l’ensemble, le Gardasil 9® assure une protection contre les HPV plus élevée que le Cervarix®, le premier vaccin étant efficace contre neuf types de papillomavirus, tandis que le second n’en couvre que deux. Cependant, les deux vaccins protègent contre les types de HPV les plus fréquents et les plus susceptibles de provoquer un cancer.

Pour le vaccin quadrivalent, une revue systématique d’une vingtaine d’études a montré qu’en cas de couverture vaccinale d’au moins 50%, la prévalence des HPV de types 16 et 18 diminuait de 68% après l’introduction de la vaccination. Un travail recensant les études des dix dernières années décrit un recul possible à l’échelle mondiale allant jusqu’à 90% pour les infections à HPV de types 6, 11, 16 et 18 et les verrues génitales, jusqu’à 45% pour les lésions précancéreuses du col de l’utérus à faible risque et jusqu’à 85% pour les lésions précancéreuses à haut risque de devenir cancéreuses. Une étude en Suède a suivi pendant 11 ans (2006 -2017) 1’672’983 jeunes filles et femmes de 10 à 30 ans, dont 527’871 avaient reçu au moins une dose de Gardasil® quadrivalent. Résultat : 538 cancers du col de l’utérus chez les non-vaccinées et 19 chez les vaccinées. Après ajustements, la vaccination avant 17 ans diminue de 88% le risque de cancer du col de l’utérus (ref).

Pour le vaccin Gardasil 9, on s’attend dans le monde entier à une protection allant jusqu’à 90% contre les cancers du col de l’utérus et les carcinomes de la vulve et du vagin associés aux HPV, jusqu’à 70-85% contre les lésions précancéreuses à haut risque de cancer, et jusqu’à 90% contre les carcinomes anaux associés aux HPV et les verrues génitales chez les hommes et les femmes.

Effets secondaires connus du vaccin contre les HPV

La vaccination contre les HPV est extrêmement bien tolérée. Après 20 ans d’utilisation et plus de 270 millions de doses administrées, les seuls effets secondaires régulièrement observés se sont limités à des réactions cutanées au point d’injection.

La rumeur selon laquelle les vaccins contre les HPV pourraient provoquer la mort est infondée : les autorités de surveillance aux Etats-Unis, en Europe et en Suisse confirment qu’il n’y a pas un seul décès attribué à la vaccination contre les HPV. Pour en savoir plus sur ce sujet, lire le communiqué de Swissmedic ou le site web du CDC (en anglais).

Selon les résultats d’études menées sur 73 428 femmes de tous les continents entre 2008 et 2016, le vaccin n’augmente pas le risque de problèmes de santé graves. Les chercheurs n’ont pas constaté de risque augmenté de fausse-couche parmi les femmes tombées enceintes après la vaccination HPV.

De même, de nombreuses études ont confirmé que le risque de maladies auto-immunes (comme par exemple la sclérose en plaques) est le même chez les jeunes filles ou femmes vaccinées et non vaccinées contre les HPV.

Méningocoques

Dans la population, environ 15% des personnes portent la bactérie Neisseria meningitidis (méningocoque) dans le nez ou la gorge, sans être malades. Il y a cinq principaux types de méningocoques (A, B, C, W et Y). Si certaines souches de ces bactéries traversent les muqueuses et envahissent le sang, elles peuvent provoquer de graves maladies. Les complications sont fréquentes lors d’une infection à méningocoques. Les méningites purulentes ou les infections généralisées du sang (septicémies) à méningocoques font partie des maladies les plus graves menaçant la vie.

Lorsque ces bactéries atteignent le sang, elles provoquent un état de choc entraînant la défaillance des organes vitaux et la mort de 10% des personnes malades. Dans 20% des cas surviennent des séquelles irréversibles (nécrose de la peau, perte d’une partie d’un membre, paralysie, retard psychomoteur, surdité).

Vaccins contre les méningocoques

Les vaccins contre les méningocoques contiennent seulement les sucres de la capsule d’une ou plusieurs souches de bactéries, conjugués à une protéine porteuse. Leur action est soutenue par un sel d’aluminium. En Suisse, le vaccin monovalent contre les méningocoques C n’est plus recommandé; il est remplacé par un vaccin quadrivalent contre les méningocoques A, C, W et Y (Menveo®). En Europe, il existe aussi un vaccin contre les méningocoques B (le Bexsero®) – qui a été enregistré par Swissmedic, mais qui n’est pas encore recommandé.

 

Les vaccins contre les méningocoques sont recommandés:

  • aux enfants entre 2 et 5 ans (une dose)
  • aux adolescents entre 11 et 15 ans (rattrapage jusqu’à 19 ans, une dose)

Si les complications des infections à méningocoques peuvent être graves, les cas restent rares. Voilà pourquoi cette vaccination fait partie des vaccinations complémentaires, proposées aux parents qui souhaitent la meilleure protection vaccinale possible pour protéger leurs enfants contre les infections du sang et les méningites à méningocoques du groupe C.

 

Recommandations pour sujets à risques accrus de complications

  • La vaccination contre les infections à méningocoques A, C, W et Y (deux doses, puis un rappel tous les 5 ans) est recommandée, à partir de l’âge de 2 ans pour les personnes présentant certains facteurs de risque médicaux. Il s’agit de personnes atteintes :
    • de certaines maladies du sang (déficits en facteurs terminaux ou en facteurs de la voie alterne du complément, coagulopathies liées à un déficit homozygote en protéine S ou C).
    • de troubles de la fonction de la rate (asplénie fonctionnelle ou anatomique)
      ou de troubles immunologiques impliquant un défaut de réponse immunitaire aux polysaccharidiques.

Recommandations pour personnes à risques accrus d’exposition et/ou de transmission

  • Employés de laboratoires de microbiologie susceptibles de travailler avec des suspensions de méningocoques.
  • Voyageurs lors de séjours de plus d’un mois dans des zones d’endémie, ou pour des séjours mêmes courts en zone d’épidémie. Pour déterminer si une vaccination contre les méningocoques est recommandée pour un voyage précis (région, saison, type de voyage), le plus simple est d’utiliser le logiciel expert de www.mesvaccins.ch. Après avoir ouvert un dossier à son nom, il suffit d’entrer les informations dans l’onglet «voyages» pour voir si une vaccination est recommandée. Et ensuite de cliquer sur «bilan vaccinal» pour voir si on est déjà/encore protégé ou non (code rouge).
  • Recrues non vaccinées au cours des 5 dernières années.
  • Personnes en contact étroit avec une personne certainement – ou probablement –infectée par des méningocoques.
  • Enfants non vaccinés et le personnel d’une crèche ou d’une classe, si 2 cas probables ou certains y surviennent en moins de 12 semaines – un cas étant dû à un méningocoque du sérogroupe C, W ou Y, et l’autre cas à un méningocoque du sérogroupe C, W, Y ou inconnu.

Degré de protection des vaccins contre les méningocoques

L’efficacité des vaccins quadrivalents (A, C, W, Y) contre les méningocoques varie entre 83% et 98% pour les enfants entre 1 et 4 ans, et entre 93% et 96% chez les jeunes de 11 à 18 ans.

Effets secondaires connus des vaccins contre les méningocoques

Les vaccins conjugués ont été développés spécialement pour les nourrissons. Ils peuvent provoquer un peu de fièvre, une irritabilité, une fatigue ou un manque d’appétit, ainsi que des réactions (rougeur ou tuméfaction douloureuse) au site d’injection chez 1 à 4 enfants sur 10. Si la fièvre dépasse 39,5°C, elle peut provoquer une convulsion fébrile. Il est donc important de contrôler la température d’un nourrisson après sa vaccination. Les adolescents se plaignent souvent de douleurs dans les muscles ou de maux de tête après cette vaccination. Ces effets secondaires désagréables et passagers ne sont rien en comparaison des bénéfices d’une protection contre les méningocoques.

D’autres problèmes ont été rapportés après cette vaccination, mais si rarement (1 par 100 000 ou un million) qu’il est difficile de déterminer si le vaccin est en cause ou s’il s’agit d’une coïncidence.

Oreillons

Les oreillons sont provoqués par un virus (de la famille des Paramyxovirus) qui fait gonfler les glandes salivaires, donnant l’apparence d’avoir les joues d’un hamster. La maladie est souvent bénigne et les symptômes disparaissent en une semaine. Les complications des oreillons sont :

  • les méningites (infection de l’enveloppe du cerveau),
  • la surdité (qui peut être transitoire ou permanente),
  • l’inflammation des testicules, fréquente après la puberté et très douloureuse.

Vaccin contre les oreillons

Le vaccin contre les oreillons est un vaccin vivant atténué pour induire une bonne immunité sans provoquer la maladie. La vaccination contre les oreillons est combinée à la vaccination contre la rougeole et la rubéole (ROR). Le vaccin ROR ne contient pas d’aluminium.

Deux doses de vaccin sont nécessaires pour une protection probablement à vie.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est recommandée aux enfants à 9 et 12 mois. Elle est possible dès 6 mois si les risques sont très élevés. La vaccination est aussi recommandée aux adolescents et aux adultes nés après 1963 qui ne sont pas encore vaccinés.

Recommandations pour personnes à risques accrus d’exposition et/ou de transmission

Les personnes en contact avec de jeunes enfants (crèches, écoles) et les professionnels de santé sont particulièrement à risque d’être exposé ou de transmettre les oreillons. Il convient donc de s’assurer qu’ils ont bien reçus deux doses de vaccins efficaces contre les oreillons.

Degré de protection du vaccin contre les oreillons

La vaccination combinée rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est très efficace. Après deux doses de vaccin, environ 85% des personnes sont protégées contre les oreillons. Attention : une seule dose de vaccin ne protège au mieux qu’à 60% environ.

La protection dure toute la vie chez la plupart des personnes complètement vaccinées. Même si une personne a déjà eu la rubéole ou la rougeole, elle peut se faire vacciner avec le vaccin ROR. Ses anticorps inactiveront immédiatement la ou les composante(s) inutile(s) du vaccin et seules celles qui sont nécessaires stimuleront les défenses immunitaires afin d’obtenir la protection recherchée.

Effets secondaires connus du vaccin contre les oreillons

Les vaccins ROR ont été développés de façon à avoir la meilleure efficacité et la meilleure tolérance possible. Une réaction cutanée à l’endroit de la piqûre est possible, mais rare.

Environ 1 enfant sur 10 réagit avec de la fièvre, parfois (2-4 cas sur 100) avec des plaques rouges sur la peau ou un gonflement des glandes salivaires. Lorsque ces réactions surviennent, elles apparaissent environ 7 à 12 jours après la vaccination.

Si la fièvre est très élevée, elle peut provoquer une convulsion fébrile chez environ 1 enfant sur 3 000: il est donc important de contrôler la température.

Le vaccin ROR peut provoquer une baisse transitoire des plaquettes sanguines (environ 1 enfant sur 30 000), avec un risque de saignements (hématomes sous la peau en particulier) – mais le risque de développer cette complication suite à la vaccination est beaucoup plus rare que le risque qui existe si on attrape la rougeole ou la rubéole (1 enfant sur 1 000).

Les effets indésirables graves sont extrêmement rares (moins de 1 par million). D’autres problèmes ont été rapportés après ces vaccinations, mais si rarement (moins de un par cent mille ou par million) qu’il est difficile de déterminer si le vaccin est en cause ou non. Les vaccins ROR ne surchargent pas le système immunitaire et n’augmentent pas le risque de développer des allergies, l’autisme, ni des maladies inflammatoires ou auto-immunes.

Pneumocoques

Les pneumocoques sont des bactéries qui peuvent engendrer de nombreuses maladies plus ou moins graves :

  • des otites moyennes, désagréables mais ne menaçant pas la vie,
  • des pneumonies pouvant provoquer des complications respiratoires,
  • des méningites et infections généralisées du sang (septicémie) pouvant être mortelles.

Les infections à pneumocoques sont aussi dangereuses pour certains malades (maladies cardiopulmonaires chroniques, diabète sucré de l’adulte, insuffisance rénale, infection à VIH, splénectomie fonctionnelle ou anatomique, troubles immunologiques impliquant un défaut de réponse immunitaire aux antigènes polysaccharidiques, etc.)

Vaccin contre les pneumocoques

Le vaccin contre les pneumocoques contient un sucre de la capsule de la bactérie, conjuguée à une protéine porteuse. Plusieurs sucres conjugués sont combinés pour augmenter l’efficacité du vaccin. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

La vaccination nécessite une ou plusieurs doses selon l’âge et l’état de santé.

 

Recommandations pour toutes et tous

La vaccination contre les pneumocoques (Prevenar13®) est recommandée dès l’âge de 2 mois et jusqu’à 5 ans, pour protéger contre les infections à pneumocoques (méningites, pneumonies, infections du sang).

Le nombre de doses nécessaires (1 à 3) dépend de l’âge de l’enfant.

 

Recommandations pour sujets à risques accrus de complications

La vaccination contre les pneumocoques est recommandée aux personnes de tout âge (dès 2 mois de vie) présentant une grande vulnérabilité aux pneumocoques. Ces catégories de personnes sont définies par les problèmes suivants:

  • Maladies chroniques:
    • insuffisance cardiaque avancée
    • maladie pulmonaire obstructive
    • asthme sévère
    • bronchiectasies par manque d’anticorps
    • insuffisance rénale avancée (clearance < 30ml/min)
    • syndrome néphrotique
    • cirrhose hépatique
    • absence de la rate ou maladie empêchant son bon fonctionnement (anémie falciforme)
    • diabète mal équilibré avec insuffisance cardiaque ou rénale.
  • Cancers: leucémies, lymphomes, myélomes
  • Transplantation: candidats ou receveurs d’une transplantation d’organe solide, et receveurs de cellules souches hématopoïétiques
  • Troubles immunitaires:
    • maladie auto-immune exigeant vraisemblablement une immunosuppression
    • traitement immunosuppresseur (y compris radiothérapie)
    • infection à VIH
    • déficits immunitaires (notamment immunodéficience commune variable et défaut de réponse aux polysaccharides)
  • Prématurés nés avant 33 semaines (ou 1500 g)
  • Implant cochléaire (en place ou prévu)
  • Fracture ou malformation de la base du crâne

Degré de protection du vaccin contre les pneumocoques

En 2014 vaccin 13-valent (Prevenar® 13) a été lancé au Togo. Ce vaccin est efficace et bien toléré. Il protège contre 13 types de pneumocoques en tout – ce qui représente 75 à 90% de tous les pneumocoques responsables des maladies graves des jeunes enfants. L’efficacité du vaccin conjugué contre les pneumocoques est très élevée (>95%).

Effets secondaires connus du vaccin contre les pneumocoques

Le vaccin conjugué contre les pneumocoques a été développé spécialement pour les nourrissons. Il est en général très bien supporté. Parmi les effets secondaires peuvent survenir un état fébrile (1 à 2 enfants sur 10) ou une réaction locale avec rougeur ou tuméfaction douloureuse au site d’injection (1 à 2 enfants sur 10 vaccinés). Une fièvre supérieure à 39°C survient chez 1 à 3 enfants sur 100. Si la fièvre est très élevée, une convulsion fébrile peut apparaître. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination. Ces effets secondaires désagréables et passagers ne sont rien en comparaison des bénéfices d’une protection contre les pneumocoques.

D’autres problèmes ont été rapportés après cette vaccination, mais si rarement (1 par 100 000 ou un million) qu’il est difficile de dire si le vaccin est en cause ou s’il s’agit d’une coïncidence. Il est important de savoir que ce vaccin ne surcharge pas le système immunitaire et qu’il n’augmente pas le risque de développer des allergies ou d’autres maladies plus tard dans la vie.

Poliomyélite

La poliomyélite ou paralysie infantile est due au poliovirus qui est transmis par le contact avec des excréments (mains souillées) ou de l’eau contaminée. Beaucoup de personnes attrapent cette infection sans même le savoir. Chez environ 1% des personnes infectées, la maladie provoque une paralysie douloureuse et souvent irréversible. Ces paralysies touchent les bras et/ou les jambes. Avant l’apparition du vaccin, il était fréquent de coucher un enfant en pleine forme le soir et de le retrouver paralysé à vie le lendemain.

Si le virus de la poliomyélite attaque le cerveau, le centre de contrôle des voies respiratoires et de la circulation sanguine, la maladie évolue vers la mort dans 2 à 6 cas sur 10

Vaccin contre la polio

Le vaccin contre la polio contient des virus tués provenant des 3 souches du virus de la polio. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

La vaccination contre la polio nécessite au minimum 3 doses (adultes), et un total de 5 doses lorsqu’elle est commencée chez les nourrissons. Des rappels ne sont nécessaires que pour les personnes à risque d’exposition dans les pays où la polio persiste.

Recommandations générales

La vaccination contre la poliomyélite est recommandée :

  • aux bébés dès l’âge de 2 mois
  • aux enfants (entre 15 et 24 mois, puis entre 4 et 7 ans)
  • aux adolescents (11-13 ans).

Degré de protection du vaccin contre la polio

Les vaccins contre la polio, seuls ou combinés avec les vaccins contre diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-méningite à Hib (avec ou sans hépatite B) assurent une protection d’au moins 95% contre la polio.

Effets secondaires connus du vaccin contre la polio

Pour les adultes: le vaccin contre la polio, seul ou combiné à tétanos-diphtérie, est très bien toléré. Des effets secondaires sont très rares et bénins (inflammation locale).

Pour les enfants: Les vaccins combinés contre diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-méningite à Hib (avec ou sans hépatite B) ont été développés spécialement pour les nourrissons.

La vaccination peut provoquer dans 5 à 15% des cas une réaction locale (rougeur, tuméfaction, douleur au point d’injection) ou une réaction plus générale (par exemple de la fièvre, généralement moins de 39°C). Ces réactions se manifestent en général 24 à 48h après la vaccination et disparaissent très vite. En cas de fièvre élevée, des convulsions fébriles peuvent survenir. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination.

Environ un nourrisson sur 1 000 pleure et reste inconsolable durant quelques heures après la vaccination. Dans de très rares situations, chez des enfants prédisposés, une réaction allergique à certains composants du vaccin peut se produire. Ceci se manifeste en général par une rougeur généralisée de la peau et/ou des démangeaisons. Des réactions plus sévères, tel un choc anaphylactique, sont extrêmement rares (moins d’un cas par million). Une tuméfaction du bras vacciné peut aussi s’observer, particulièrement chez les grands enfants. Elle disparaît en 2-3 jours.

D’autres problèmes sont parfois signalés après une vaccination. Ils sont extrêmement rares (1 cas par cent mille ou par 1 million). Dans ces conditions, il est difficile d’établir si le vaccin est réellement la cause de cet incident ou s‘il s‘agit d‘une coïncidence.

Il est important de savoir que les vaccins des nourrissons n’affaiblissent pas leur système immunitaire et n’augmentent pas le risque de développer par la suite des allergies ou d’autres maladies.

 

Rage

La rage est une maladie provoquée par un virus (famille des Rhabdoviridae, genre Lyssavirus) et presque toujours mortelle. Elle s’attrape par morsure/griffure ou contact avec la salive d’animaux infectés. Il n’existe aucun traitement pour les malades. En Europe, les principaux animaux sensibles à la rage sont les renards et les chauves-souris. Dans les pays tropicaux et subtropicaux, ce sont surtout les chiens.

Les premiers symptômes de rage peuvent survenir très longtemps après une contamination, en général entre 20 et 60 jours. La maladie commence par un malaise général, des maux de tête, de la fièvre, des démangeaisons ainsi qu’une douleur à l’endroit de la morsure ou de la griffure. Puis surviennent des convulsions musculaires, une hyperactivité, une anxiété, des spasmes respiratoires et des troubles de la déglutition. Finalement, des paralysies apparaissent et les patients tombent dans le coma. La mort survient par paralysie du centre respiratoire.

La rage est présente dans de nombreux pays du monde, surtout en Asie et en Afrique, mais aussi en Amérique centrale ou du sud. Seuls quelques pays du nord de l’Europe, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon ont pu l’éliminer.

Vaccin contre la rage

Le vaccin contre la rage contient des virus tués. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

Recommandations pour les personnes à risques accrus d’exposition et/ou de transmission

  • Personnes qui soignent des animaux: vétérinaires, étudiants vétérinaires, assistants vétérinaires, marchands d’animaux, personnel engagé dans la lutte contre les épizooties, autres personnes exposées.
  • Scientifiques effectuant des recherches sur les chiroptères, protecteurs ou amateurs de chauves-souris, et autres personnes ayant plus d’un contact physique par année avec les chauves-souris.
  • Personnel des laboratoires qui diagnostiquent la rage, des laboratoires de recherche sur la rage ou des laboratoires qui fabriquent des vaccins antirabiques.
  • Voyageurs à destination de pays où le risque de rage est élevé.

Degré de protection du vaccin contre la rage

L’efficacité d’une vaccination complète contre la rage est proche de 100%, à condition de recevoir encore 2 doses supplémentaires immédiatement après une morsure suspecte.

Effets secondaires connus du vaccin contre la rage

Après la vaccination, des réactions locales peuvent se produire au point d’injection (douleur, érythèmes, inflammations ou démangeaisons). Il est également possible d’éprouver des maux de tête, des nausées, des douleurs abdominales, des douleurs musculaires ou des vertiges. Environ 6% des personnes recevant une vaccination de rappel contre la rage peuvent présenter des réactions d’hypersensibilité caractérisées par de l’urticaire, du prurit ou un malaise général. La probabilité de ces réactions peut être moindre en fonction du type de vaccin utilisé. Une fois amorcée, la vaccination antirabique ne doit pas être interrompue en raison de réactions au vaccin. Si un effet indésirable survient avec l’un des vaccins, il est recommandé d’envisager l’utilisation d’un vaccin alternatif pour compléter la vaccination.

 

Rotavirus

À l’échelon mondial, les rotavirus sont la cause la plus fréquente de gastroentérites sévères, déshydratantes chez les enfants de moins de 5 ans. Ils provoquent des vomissements, des diarrhées et un état fébrile durant 3 à 7 jours et sont à l’origine de 30-80% des hospitalisations dues à une gastroentérite.

Vaccins contre la gastroentérite à rotavirus

Des vaccins oraux (virus vivants atténués) contre les rotavirus, destinés aux nourrissons en dessous de 6 mois sont disponibles. Ils ne contiennent pas d’aluminium. La vaccination nécessite 2-3 doses, à faire avaler au nourrisson entre l’âge de 2 et 6 mois.

 

Degré de protection des vaccins contre les rotavirus

La vaccination permet d’éviter environ 75-80% des gastroentérites à rotavirus, 85-95% des infections sévères, et 95-100% des hospitalisations dues aux rotavirus. Globalement, la vaccination permet d’éviter 40-60% de toutes les hospitalisations pour gastroentérite des petits enfants.

Cependant, étant donné que les gastroentérites dues aux rotavirus sont de courte durée, qu’elles ne laissent pas de séquelles à long terme et qu’elles ne provoquent pratiquement aucun décès en Suisse, ces vaccins n’avaient pas été introduits dans le plan suisse de vaccination lors de leur première analyse en 2008.

En 2014, la Commission fédérale pour les vaccinations a décidé de recommander la vaccination contre les rotavirus à titre de vaccination complémentaire pour les nourrissons, pour autant qu’elle soit prise en charge par l’assurance obligatoire des soins (ce qui n’est pas encore le cas à ce jour).

 

Effets secondaires connus des vaccins contre les rotavirus

Les vaccins contre les rotavirus sont faciles à administrer (par la bouche) et sont très bien tolérés.

Rougeole

La rougeole est une maladie provoquée par un virus. Elle commence généralement par un simple rhume, suivi de toux et d’une irritation des yeux. Après quelques jours, la fièvre monte et des plaques rouges commencent à apparaître sur le visage et s’étendent sur tout le corps. Même sans complication, la rougeole est pénible à supporter: l’enfant n’a pas la force de sortir de son lit pendant au moins une semaine.

Les complications de la rougeole sont fréquentes (environ 1 personne sur 6). Les plus graves sont les pneumonies et les encéphalites (inflammation du cerveau), qui peuvent laisser des séquelles neurologiques graves ou entraîner la mort.

La rougeole provoque aussi une sorte d’amnésie du système immunitaire qui détruit les cellules mémoires et rend patients à nouveau vulnérables à des maladies qu’ils ont déjà eues.

Vaccin contre la rougeole

Le vaccin contre la rougeole contient des virus atténués pour induire de bonnes défenses immunitaires sans provoquer la maladie. Il ne contient pas d’aluminium.

La vaccination contre la rougeole peut être effectuée seule ou combinée avec oreillons et rubéole (ROR). Elle nécessite 2 doses.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est recommandée aux enfants à 9 et 12 mois. Elle est possible dès 6 mois si les risques sont très élevés.

La vaccination est aussi recommandée aux adolescents et aux adultes nés après 1963 qui ne sont pas encore vaccinés.

Degré de protection du vaccin contre la rougeole

Après 2 doses, l’efficacité du vaccin contre la rougeole dépasse 97% et dure toute la vie chez la plupart des personnes complètement vaccinées.

Les personnes qui ne répondent pas à la vaccination sont à risque de rougeole à tout âge. Pourtant, ils pourraient être protégés par l’immunité de groupe, si les enfants de Suisse étaient aussi bien vaccinés que les petits Finlandais ou que les enfants du Tadjikistan.

Effets secondaires connus du vaccin contre la rougeole

Les vaccins ROR ont été développés de façon à avoir la meilleure efficacité et la meilleure tolérance possible.

Une réaction cutanée au point de la piqûre est possible, mais rare.

Environ 1 enfant sur 10 réagit avec de la fièvre, parfois (2-4 cas sur 100) avec des plaques rouges sur la peau ou un gonflement des glandes salivaires. Lorsque ces réactions surviennent, elles apparaissent environ 7 à 12 jours après la vaccination.

Si la fièvre est très élevée, elle peut provoquer une convulsion fébrile chez environ 1 enfant sur 3 000: il est donc important de contrôler la température de l’enfant vacciné.

Le vaccin ROR peut provoquer une baisse transitoire des plaquettes sanguines (environ 1 enfant sur 30 000), avec un risque de saignements (hématomes sous la peau en particulier), – mais le risque de développer cette complication suite à la vaccination est beaucoup plus rare que le risque qui existe si on attrape la rougeole ou la rubéole (1 enfant sur 1 000).

Les effets indésirables graves sont extrêmement rares (moins de 1 par million). D’autres problèmes ont été rapportés après ces vaccinations, mais si rarement (moins de un par cent mille ou par million) qu’il est difficile de déterminer si le vaccin est en cause ou non.

Les vaccins ROR ne surchargent pas le système immunitaire et n’augmentent pas le risque de développer des allergies, de l’autisme, des maladies inflammatoires ou autoimmunes.

 

Rubéole

La rubéole est due au Rubivirus, qui provoque de petites taches roses sur la peau, des ganglions dans le cou, et parfois une conjonctivite. Chez les adultes, elle peut aussi provoquer des inflammations des articulations (rhumatisme).

Mais le plus souvent, la rubéole passe inaperçue, et la personne malade ne sait pas qu’elle contamine son entourage. Or, la rubéole est très grave pour une femme enceinte qui n’est pas immunisée: le virus infecte le bébé et peut provoquer une fausse couche ou des malformations graves (malformation cardiaque, cécité, surdité, retard mental, etc.), voire mortelles.

 

Vaccin contre la rubéole

Le vaccin contre la rubéole contient des virus atténués pour induire de bonnes défenses immunitaires sans provoquer la maladie. Il ne contient pas d’aluminium.

Le vaccin contre la rubéole est combiné avec celui contre les oreillons et la rougeole (ROR). La vaccination nécessite 2 doses.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est recommandée aux enfants à 9 et 12 mois. Elle est possible dès 6 mois si les risques sont très élevés.

La vaccination est aussi recommandée aux adolescents et aux adultes nés après 1963 qui ne sont pas encore vaccinés.

Degré de protection du vaccin contre la rubéole

La vaccination ROR est très efficace. Après deux doses de vaccin, plus de 98% des personnes sont protégées contre la rubéole. La protection dure toute la vie chez la plupart des personnes complètement vaccinées.

 

Effets secondaires connus du vaccin contre la rubéole

Les vaccins ROR ont été développés de façon à avoir la meilleure efficacité et la meilleure tolérance possible.

Une réaction cutanée à l’endroit de la piqûre est possible, mais rare.

Environ 1 enfant sur 10 réagit avec de la fièvre, parfois (2-4 cas sur 100) avec des plaques rouges sur la peau ou un gonflement des glandes salivaires. Lorsque ces réactions surviennent, elles apparaissent environ 7 à 12 jours après la vaccination. Si la fièvre est très élevée, elle peut provoquer une convulsion fébrile chez environ 1 enfant sur 3 000: il est donc important de contrôler la température de l’enfant vacciné.

Le vaccin ROR peut provoquer une baisse transitoire des plaquettes sanguines (environ 1 enfant sur 30 000), avec un risque de saignements (hématomes sous la peau en particulier), – mais le risque de développer cette complication suite à la vaccination est beaucoup plus rare que le risque qui existe si on attrape la rougeole ou la rubéole (1 enfant sur 1 000).

Les effets indésirables graves sont extrêmement rares (moins de 1 par million). D’autres problèmes ont été rapportés après ces vaccinations, mais si rarement (moins de 1 par cent mille ou par million) qu’il est difficile de dire si le vaccin est en cause ou non.

Les vaccins ROR ne surchargent pas le système immunitaire et n’augmentent pas le risque de développer des allergies, de l’autisme, des maladies inflammatoires ou autoimmunes

Tétanos

La bactérie responsable du tétanos (Clostridium tetani) se trouve partout, et en particulier dans la terre et la poussière ramenée de l’extérieur. La bactérie sécrète une toxine qui provoque la maladie.

Même une petite blessure insignifiante peut être à l’origine d’un tétanos. Le tétanos provoque des crampes musculaires très douloureuses. Encore aujourd’hui, si les muscles respiratoires sont atteints, même la prise en charge dans une unité de soins intensifs ne permet pas d’éviter qu’environ 25% des patients atteints de tétanos meurent.

Vaccin contre le tétanos

Le vaccin contre le tétanos contient seulement la toxine tétanique inactivée. Son action est soutenue par un sel d’aluminium.

Le vaccin contre le tétanos est disponible uniquement sous forme combinée avec le vaccin contre la diphtérie. D’autres vaccins ajoutent encore la polio, ou la coqueluche, ou les deux. Enfin les vaccins combinés des nourrissons incluent aussi les vaccins contre Hib et, si souhaité, contre l’hépatite B. Cela permet d’éviter des injections aux nourrissons tout en les protégeant efficacement contre plusieurs maladies.

La protection induite par la vaccination contre le tétanos ne dure pas très longtemps. Ainsi, des rappels réguliers sont nécessaires.

La vaccination contre le tétanos est recommandée

  • aux bébés dès l’âge de 2 mois
  • aux enfants (à 12 mois, puis entre 4 et 7 ans)
  • aux adolescents (11-13 ans)
  • aux jeunes adultes de 25 à 29 ans
  • aux adultes et aux seniors (tous les 20 ans pour les vaccins reçus entre 25 et 64 ans, puis tous les 10 ans).

Ces rappels réguliers sont nécessaires pour maintenir la protection.

Degré de protection du vaccin contre le tétanos

Les vaccins combinés incluant le tétanos assurent une protection d’au moins 98% contre le tétanos, pour autant que le dernier rappel ne date pas de trop longtemps.

Effets secondaires connus du vaccin contre le tétanos

Pour les grands enfants et les adultes: le vaccin contre le tétanos, combiné à la dipthérie et éventuellement à d’autres antigènes, est bien toléré. Les effets secondaires les plus fréquents sont une inflammation à l’endroit de la piqure (rougeur, douleur).

Pour les nourrissons: les vaccins combinés contre diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-méningite à Hib (avec ou sans hépatite B) ont été développés spécialement pour les nourrissons.

La vaccination peut provoquer dans 5 à 15% des cas une réaction locale (rougeur, tuméfaction, douleur au point d’injection) ou une réaction plus générale (par exemple de la fièvre, généralement moins de 39°C). Ces réactions se manifestent en général 24 à 48 h après la vaccination et disparaissent très vite.
En cas de fièvre élevée, des convulsions fébriles peuvent survenir. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination.

Environ un nourrisson sur 1000 pleure et reste inconsolable durant quelques heures après la vaccination.

Dans de très rares situations, chez des enfants prédisposés, une réaction allergique à certains composants du vaccin peut se produire. Ceci se manifeste en général par une rougeur généralisée de la peau et/ou des démangeaisons. Des réactions plus sévères, comme un choc anaphylactique, sont extrêmement rares (moins d’un cas par million).

Une tuméfaction du bras vacciné peut aussi s’observer, particulièrement chez les grands enfants. Elle disparaît en 2-3 jours.

D’autres problèmes sont parfois signalés après une vaccination. Ils sont extrêmement rares (1 cas par cent mille ou par 1 million). Dans ces conditions, il est difficile d’établir si le vaccin est réellement la cause de cet incident ou s‘il s‘agit d’une coïncidence.

Il est important de savoir que les vaccins n’affaiblissent pas le système immunitaire des nourrissons et qu’ils n‘augmentent pas le risque de développer par la suite des allergies ou d’autres maladies.

Tuberculose

La tuberculose est provoquée par des bactéries (Mycobacterium tuberculosum) transmises par les gouttelettes produites lorsqu’une personne atteinte de tuberculose pulmonaire tousse. Cette contamination nécessite généralement un contact de plusieurs heures dans une même pièce.

La tuberculose touche généralement les poumons, provoquant la toux, souvent accompagnée de crachats, de fièvre et d’une perte de poids. Ces symptômes peuvent n’apparaître que plusieurs années après la contamination. La tuberculose est surtout dangereuse pour les enfants en bas âge et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

La tuberculose se soigne généralement bien avec des antibiotiques spéciaux à prendre pendant plusieurs mois. Non traitée, elle est souvent mortelle après une longue phase de maladie.

Vaccin contre la tuberculose

Le vaccin contre la tuberculose (BCG) contient des bactéries vivantes de la tuberculose bovine. Il ne contient pas d’aluminium.

La vaccination consiste en une dose unique, aussitôt que possible dans la vie.

Un test cutané (Mantoux) n’est pas nécessaire après vaccination.

Recommandations pour personnes à risques accrus d’exposition et/ou de transmission

En Suisse, la vaccination BCG contre la tuberculose n’est recommandée que pour les personnes susceptibles de développer une tuberculose disséminée. Ce sont les nouveau-nés ou nourrissons de moins de 12 mois:

  • dont les parents proviennent de régions de haute prévalence tuberculeuse (Afrique, Asie, Amérique latine, Europe de l’Est)
  • et qui sont susceptibles d’y retourner définitivement avant l’âge de 2 ans.

Degré de protection du vaccin contre la tuberculose

Une revue systématique (méta-analyse) de la littérature a révélé que le vaccin BCG réduit la probabilité de contracter la tuberculose de 19-27%, et qu’il réduit la progression d’une tuberculose déjà active de 71%.

Effets secondaires connus du vaccin contre la tuberculose

La vaccination contre la tuberculose (BCG) provoque généralement de la douleur et peut laisser des cicatrices au point d’injection. Le vaccin BCG doit être administré par voie intradermique. Par voie sous-cutanée, il peut provoquer une infection locale et se propager aux ganglions lymphatiques.

Peu fréquents, les abcès mammaires et fessiers peuvent survenir en raison de la propagation des bactéries contenues dans le vaccin. Une infection osseuse localisée peut également se produire dans de rares cas.

 

Varicelle

La varicelle est provoquée par le virus de la varicelle-zona. Elle se transmet de personne à personne, et est très contagieuse. La varicelle s’attrape le plus souvent durant l’enfance. Elle se manifeste par de la fièvre, de la fatigue, et des boutons qui débutent sous forme de taches rouges et qui démangent. Puis les boutons deviennent des vésicules qui finissent par se dessécher en formant des croûtes et en laissant parfois des cicatrices.

La varicelle de l’enfant est une maladie désagréable, mais généralement bénigne. Le risque de complications est beaucoup plus élevé si la varicelle est attrapée à l’âge adulte.

Les complications sont des infections bactériennes de la peau, des pneumonies, des méningites et des encéphalites (inflammation du cerveau) qui peuvent être graves, voire mortelles. Si l’on considère 100 000 malades, 2 enfants mourront des complications liées à la varicelle – le nombre de décès s’élevant à 30 lorsque les malades ont plus de 16 ans.

La persistance du virus dans le corps peut aussi entraîner l’apparition d‘un zona, souvent des années plus tard.

Enfin, la varicelle représente un risque très important pour les femmes enceintes (pneumonie grave, malformation du fœtus), les nouveau-nés et certains malades dont le système immunitaire est affaibli.

Vaccin contre la varicelle

Le vaccin contre la varicelle contient des virus vivants atténués pour induire de bonnes défenses immunitaires sans provoquer la maladie.

La vaccination nécessite 2 doses avec un intervalle minimum d’un mois.

La vaccination contre la varicelle est recommandée

  • aux adolescents entre 11 et 15 ans
  • aux jeunes adultes (jusqu’à 40 ans) qui n’ont pas encore attrapé la varicelle et qui ne sont donc pas encore protégés.

Si vous n’êtes pas certain d’être immunisé contre la varicelle, contactez votre médecin ou un professionnel de santé qui saura vous renseigner.

Recommandations pour personnes à risque accru de complications

  • Enfants avec eczéma sévère
  • Leucémies, lymphomes, myélomes
  • Immunosuppression médicamenteuse (transplantation, maladies chroniques)
  • Infection à VIH asymptomatique ou sans immunosuppression

 

Recommandations pour personnes à risque accru d’exposition et/ou de transmission

  • Personnel médical et personnel soignant
  • Entourage familial des personnes à risque élevé de complications

Degré de protection du vaccin contre la varicelle

Le vaccin protège à 80% contre toutes les formes de varicelle et à 90% contre les varicelles graves ou compliquées. Ainsi, la plupart des personnes vaccinées ne développeront pas la varicelle. Les autres auront une varicelle atténuée : elles auront moins de fièvre, moins de boutons et guériront plus rapidement que si elles n’avaient pas été vaccinées. La vaccination nécessite 2 doses de vaccin contre la varicelle à au moins 4 semaines d’intervalle. Le vaccin contre la varicelle peut être administré en même temps que d’autres vaccins.

Effets secondaires connus du vaccin contre la varicelle

La vaccination contre la varicelle est généralement bien supportée. Une rougeur et une sensation douloureuse peuvent apparaître à l’endroit de l’injection (1 personne sur 3-5), mais elles disparaissent rapidement. Une poussée de fièvre (1 personne sur 10-20) ou quelques boutons de varicelle (1 personne sur 20-25) peuvent apparaître entre le 7e et le 21e jour suivant l’injection.

Les autres effets indésirables (pneumonie par exemple) sont extrêmement rares. D’autres problèmes ont été rapportés après ce vaccin, mais si rarement (moins de un par 100 000 ou un million) qu’il est difficile de déterminer si le vaccin est en cause ou non.

Zona (herpès zoster)

Le zona est la conséquence de la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ). Toute personne qui a déjà eu la varicelle peut développer un zona. On estime qu’une personne sur quatre fera au moins un épisode de zona dans sa vie.

La réactivation du virus est plus fréquente chez les personnes âgées ou chez les personnes immunodéprimées ou âgées. La sévérité du zona et de ses complications augmente aussi chez les personnes de plus de 50 ans.

Le zona se manifeste sous forme d’éruption cutanée douloureuse qui, après quelques jours, sèche en formant des croûtes qui finissent par tomber. L’éruption est accompagnée par une forte sensation de brûlure et/ou des douleurs. Les complications du zona aigu peuvent être graves, en particulier lors d’infections oculaires, celles-ci comportant un risque de cécité si aucun traitement n’est entrepris. Un état douloureux chronique peut aussi apparaître des semaines ou des mois après un zona. Chez 20% des malades de plus 65 ans, cet état perdure plus de 3 mois (névralgies post-zostériennes).

Vaccin contre le zona

Le vaccin contre le zona contient des virus de la varicelle, très fortement dosé pour réactiver l’immunité des personnes ayant développé une varicelle dans le passé mais n’ayant plus de défenses suffisantes.

La vaccination nécessite une seule dose.

La vaccination contre le zona est recommandée depuis 2018 aux personnes entre 65 et 79 ans souhaitant diminuer leur risque de zona.

Recommandations pour personnes à risques accrus de complications :

  • Personnes âgées de 50 à 79 ans pour lesquelles un traitement immunosuppresseur est prévu dans un futur proche.

Cette recommandation doit faire l’objet d’une évaluation précise des risques (âge, présence de polymorbidité et de polymédication) et des bénéfices attendus de la vaccination contre le zona et si nécessaire d’un conseil auprès d’un spécialiste en immunologie et/ou vaccinologie.

Degré de protection du vaccin contre le zona

Trois ans après la vaccination, environ 51% des cas de zona et 67% des cas de névralgies post-zostériennes sont évités chez les personnes en bonne santé de plus de 60 ans. Entre quatre et sept ans après la vaccination, l’efficacité du vaccin diminue: environ 40% de cas de zona évités, et 60% de névralgies post-zostériennes évitées.
Sept à dix ans après la vaccination, ces taux de protection diminuent respectivement à 21% et à 35%.

 

Effets secondaires connus du vaccin contre le zona

Dans le monde, plus de 30 millions de doses de Zostavax® ont déjà été distribuées. Des réactions locales au point d’injection (douleur, œdème ou rougeur) affectent environ une personne sur deux, mais la plupart de ces réactions disparaissant complètement en quatre jours. Environ 6% des personnes vaccinées ressentent des maux de tête passagers.