Voies d’administration des vaccins

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Publié le 17 juin 2021      Mis à jour le 17 juin 2021

De nombreux vaccins contiennent des adjuvants à base de sels d’aluminium, qui peuvent persister longtemps dans les macrophages rassemblés autour des fibres musculaires : ils peuvent donner lieu à une lésion microscopique nommée « Myofasciite à macrophages ». À ce jour, les éléments disponibles indiquent que bien que l’aluminium vaccinal puisse persister au site d’injection pendant des années (« tatouage vaccinal »), aucun lien n’a été démontré entre ce « tatouage » et la survenue d’une maladie systémique

Préalables

On désinfectera rigoureusement la peau avec de l’alcool ou un antiseptique, en attendant le séchage quelques secondes et en vérifiant qu’il ne persiste aucun excédent liquide (risque d’inactivation de certains vaccins vivants lors de l’injection).

Dans la mesure du possible, ne pas injecter de produit immunisant dans un site :

  • s’il y a présence d’inflammation, de démangeaison ;
  • s’il y a présence de cicatrice, de nodule, de sensibilité, d’induration, de douleur ;
  • si le membre est paralysé, inactif ;
  • si le membre est affecté par un problème du système lymphatique, par exemple lymphœdème ou mastectomie avec évidement ganglionnaire ;
  • s’il y a présence d’un accès vasculaire d’hémodialyse ou d’un cathéter central introduit par voie périphérique.

On peut injecter un vaccin dans un tatouage, sauf par voie intradermique.

 Voie sous-cutanée

L’injection sous-cutanée se fait dans la région du deltoïde en pinçant la peau entre le pouce et l’index, et en piquant avec l’aiguille inclinée à 45 degrés la base du pli cutané ainsi formé. La voie sous-cutanée est recommandée pour les vaccins viraux (rougeole, oreillons, rubéole, fièvre jaune, etc.) et optionnelle pour certains vaccins polyosidiques non conjugués, méningococciques et pneumococciques.

Voie intramusculaire

L’injection intramusculaire se fait au niveau du deltoïde chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte, ou de la face antérolatérale de la cuisse chez le nourrisson, l’aiguille étant introduite perpendiculairement au plan cutané. L’injection dans la fesse n’est pas recommandée, même chez le nourrisson, car le tissu graisseux y est épais et l’aiguille est courte : l’injection est très souvent intra-graisseuse et non intramusculaire, ce qui peut réduire l’efficacité de certains vaccins (par exemple, le vaccin contre l’hépatite B). L’injection de certains vaccins dans la fesse de nourrissons a pu être à l’origine de paralysies sciatiques.

La préférence pour la voie intramusculaire s’appuie sur des critères d’immunogénicité (hépatite B, grippe et rage) ou de tolérance (vaccins adsorbés).

Lorsqu’un vaccin inactivé devant être administré par voie SC a été administré par voie IM :

  • Ne pas redonner la dose, car la réponse immunitaire est aussi bonne.
  • Cependant, il peut y avoir des réactions locales plus importantes selon le vaccin.

Lorsqu’un vaccin vivant atténué devant être administré par voie SC a été administré par voie IM :

  • Ne pas redonner la dose, car la réponse immunitaire est aussi bonne.
  • La voie d’administration n’influence pas la réponse immunitaire parce que les virus vaccinaux pénètrent rapidement dans le sang et se répliquent dans les cellules de l’hôte disséminées à travers tout le corps

Précautions particulières : chez les sujets thrombocytopéniques ou hémophiles ou les personnes sous anticoagulants, il est recommandé d’administrer le vaccin par voie sous-cutanée dans la mesure où l’injection intramusculaire peut provoquer des saignements. Une pression locale directe doit être exercée pendant au moins cinq minutes. La vaccination peut être aussi faite dans le deltoïde avec une aiguille fine suivie d’une compression forte et prolongée

Voie intradermique

La voie intradermique (ID) est réservée au BCG.

Ce geste est délicat, surtout chez le nourrisson ; il doit être correctement exécuté et requiert une bonne contention. L’injection intradermique se fait à l’aide d’une aiguille de 0,4 à 0,5mm de calibre (25-27G), de 10mm de long et à biseau court et d’une seringue subdivisée en centièmes de millilitre, pour permettre de mesurer avec précision les très petits volumes. Pour les nourrissons de moins de 3 mois, il est conseillé d’utiliser la plus petite des aiguilles recommandées, de type courte biseautée 26G/0,45.

Le lieu recommandé est la face externe du bras, à l’union tiers moyen-tiers supérieur. La peau doit être bien tendue et l’aiguille doit être enfoncée tangentiellement à la peau, le biseau tourné vers le haut. Dès pénétration dans le derme (2 mm), on exerce une pression ferme sur le piston de la seringue pour faire pénétrer le vaccin : la résistance est un signe de réussite. Il se crée une petite zone d’œdème et la peau prend une allure gaufrée, dite « en peau d’orange », de 5 à 6 mm de diamètre. L’injection du vaccin BCG se fait lentement jusqu’à apparition d’une papule en peau d’orange, signe d’une injection correcte, quel que soit le volume administré.

Voie orale

La voie orale est réservée aux vaccins tels que : Polio orale et Rotarix. Il faudra s’assurer que l’enfant à bien avaler le produit vaccinal.

Voie intranasale

Cette voie est utilisée par un vaccin grippal. Le vaccin intranasal contre la grippe est introduit dans l’organisme par vaporisation dans le nez, avec un jet dans chaque narine. Dans la majorité des cas, ce type de vaccin peut être utilisé même s’il y a des sécrétions dans le nez.

 

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